La cloche sonne, les élèves sortent, mais chacune des cours de récréations ne sont pas assez grandes pour les accueillir toutes. Il faut alors les répartir, mais selon quel principe ? Vous ne le savez pas ? Dommage, c'est pourtant le principe de ce tout nouvel atelier, « C'est l'heure de la récré ».

Cet atelier a été créé avec Agathe Tabeaud et Suzanne Husson, deux camardes de classe, qui travaillent sur les pathologies handicapantes, comme le diabète, chez les enfants. Ce qui motivait cette collaboration, c'était la discrimination dont pouvaient être victimes les usagers de nos deux projets. Nous avons donc fait en sorte que cet atelier vise à inciter les enfants à prôner la tolérance et la mixité dans la cour de récréation.

Le principe de l'atelier était de proposer aux enfants des casse-têtes où il fallait répartir un nombre d'enfants donné dans un nombre de cours de récréation donné. L'atelier était divisé en trois mini-jeux différents :

Le premier consistait à séparer dans 3 cours de récréation à 4 places chacune un ensemble de 12 élève. Dans cet ensemble, il y avait 3 groupes d'élèves dont chacun des membres se ressemblaient. Malgré leur ressemblances, il s'agissait pour les enfants de les répartir en les mélangeant au lieu de les répartir par ressemblance. Ainsi, on soutient une idée de mixité.

Le second consistait à séparer dans 2 cours de récréation 5 élèves, dont 4 se ressemblaient très fortement. Il s'agissait alors pour l'enfant de ne pas laisser seul l'élève différent, et de déplacer les élèves de façon à ce que personne ne se retrouve seul.

Le dernier consistait à assembler dans 3 cours de récréation 12 élèves qui avaient en leur possession des enveloppes postales colorées. Il fallait faire attention à ce que les personnes ayant la même couleur d'enveloppe soient dans la même cour de récréation. Ici alors les termes abordés ont été ceux du célibat, du polyamour et de l'homosexualité.

Pour invoquer l'atmosphère de la récréation, les matériaux utilisés en sont issus. Les plateaux de jeu ont été moulés en plâtre, dessinés à la craie, et les personnages sont des galets à manipuler.

Et est-ce que cet atelier fonctionne avec les enfants ? Je ne le sais pas encore. Les deux fois où je me suis rendu au vaisseau pour tester cet atelier, il y a eu des problèmes d'organisation... La première fois nous avons passé beaucoup de temps à parler aux animateurs, laissant passer les enfants dont le regard visait notre installation. Le seconde fois, les classes présentes étaient allemandes, et il était impossible de faire l'atelier basé sur le dialogue avec eux, la faute à mon terrible accent allemand.

Mais je ne perds pas espoir, je compte vraiment trouver le moment et l'endroit parfait pour tester cet atelier, je promets, je vous tient au courant.