Quelle est ma position sur la concrétisation de ce projet dont je vous parle depuis quelques temps ?
Pour construire ma progression devant vous, je vous dirais que j'ai commencé par chercher d'où est-ce que pouvaient provenir les informations concernant la sexualité pour un enfant, et j'en suis venu à catégoriser 4 sources. Il y a la famille, les amis, l'école, et les médias. Chacune de ces sources a des avantages et des inconvénients propres à l'âge de l'enfant mais aussi à ses habitudes.
Il serait alors bienvenu, il me semble, d'agir sur tout ces vecteurs d'informations. Par exemple, en proposant des outils aux parents pour pouvoir parler à leurs enfants. Également des outils aux intervenants scolaires pour qu'ils puissent mieux transmettre les informations liés à la sexualité en classe. Proposer des jeux éducatifs qui puissent se jouer entre enfants. Et s'imposer sur internet en proposant des outils numériques visant à la vulgarisation claire de la sexualité.
En partant de ce principe, j'ai été amené à discuter avec deux de mes référents de diplômes. Le premier, Bruno Lavelle, m'a incité à réfléchir à propos de l'essence de mon projet et à mes références afin d'en extraire un positionnement fort que je pourrait suivre jusqu'à la fin. Le visionnage de la Pub Lactel m'a mené à une piste : Il faut utiliser les objets du quotidien, auxquels nous sommes habitués, pour parler de sexualité. Cette piste me plaît et je pense que beaucoup de mes productions seront empreintes de cette idée.
Ensuite, le second entretien s'est déroulé avec Cécilia Gurisik. Elle m'a mis sur la piste de la création d'un objet totem, qui pourrait suivre l'enfant depuis ses première questions jusqu'à l'âge de jeune adulte. Cette idée est tout à fait utile en partant du principe qu'un enfant n'a pas besoin du même type d'information selon son âge. Également, il pourrait faire perpétuellement des retours sur lui à la manière d'un journal intime. Cependant, cet objet, de la façon abstraite dont je me le représente, devra fournir un contenu, or, depuis le début, je souhaite créer un moyen, un outil, et non ce qu'il va dire ou faire. Ceci est réservé aux parents, ou aux intervenants notamment. Également, le problème avec cet outil, c'est qu'il agit directement avec l'intimité de l'enfant et sa construction identitaire. Or, ma position générale vise plutôt à présenter un très large panel de sexualités à tout le monde, pour qu'ensuite, chacun puisse s'approprier ce qui lui plaît, et non à faire du cas par cas.
Quoi qu'il en soit, ces deux visions du projet auront réussi à le préciser et à me positionner sur des chemins un peu plus balisés.