Aujourd'hui, c'était le premier atelier mené pas « Les ateliers curieux ».
Tout le monde était parti sur le thème de la narration. Mon projet « parlons d'amour » pouvait parfaitement s'inscrire à l'intérieur. Le principe pour moi était simple, il fallait proposer aux enfant d'inventer une histoire d'amour pour voir à quel point ils pouvaient être à l'aise avec ce thème. J'ai alors décidé de reprendre le principe d'un atelier qui était déjà présent au vaisseau, et qui consistait en la création d'une suite de Kaplas sur lesquels il était inscrit des mots pour créer des phrases. Sur ces Kaplas, j'y ai inscrit des mots, des phrases relatives au thème de l'amour et ai proposé au enfant la contrainte d'écrire une histoire d'amour.
Cependant, ce premier atelier n'a eu que peu de succès. Premièrement, cet après midi, le lab'oh n'a été fréquenté que par des enfants aux alentours de 7 ans. Et difficile de lire pour eux. Ensuite, c'est également difficile de les convaincre de venir autour d'une table pleines de lettres et de mots à coté d'ateliers pleins de stimulations visuelles et émotives. Le bilan est terrible : aucun enfant n'est venu à mon atelier aujourd'hui, tout du moins pour tester ma proposition.
Mais le problème se trouve à la racine de l'atelier : les designers du vaisseau se rendent compte qu'il ne fait pas beaucoup succès et que les enfants ne s'y intéressent pas trop. Au delà du problèmes, eux aussi se sont mis à réfléchir aux solutions qui pourraient attirer les enfants. Peut-être, pensent-ils, qu'il faudrait ne plus proposer des mots, mais aussi des caractères, ce qui leur permettent d'être plus libre dans la création de phrases ( mais il me semble que cette solution ne résout pas le problème fondamental ). Peut-être aussi faudrait-il mettre plus en avant le coté construction que les kaplas proposent ( mais la construction est déjà possible dans l'atelier d'en face, beaucoup plus coloré, et beaucoup plus riche ) . Et enfin, il faudrait peut-être agrémenter l'atelier d'images, de stimulis visuels ( oui, en effet, ça manque. Surtout qu'à un jeune âge, les mots ne sont pas synonyme de rêve et de jeu ).
Mais les enfants ne sont pas le seul public intéressant. Car en effet, de nombreux adultes se sont arrêtés, intrigués par l'atelier en question, et eux se sont plus mis à jouer et à manipuler les kaplas que j'ai proposé. Le thème les inspirait/intriguait plus. Sûrement pour vérifier à quel type de contenu on confronte les enfants dans un premier temps, mais aussi et sûrement pour s'en amuser. Le thème de l'amour n'est-il diffusable qu'aux adultes ? Je pense que non. Aujourd'hui mon atelier consistait en un problème de forme et non de fond.
Mais en fin de semaine, je vais proposer une nouvelle version de cet atelier, avec un enjeu. Cette fois-ci, il s'agira de créer ces histoires d'amour, mais sur papier, écrites grâce à un normographe. Ce qui permettrait au public ( qui ce samedi sera plus nombreux ) d'avoir des modèles qui leur donneraient envie d'imiter, et des choses à emporte s'ils en ont envie. Affaire à suivre.