Samedi 7 Janvier 2016
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En plus de vous souhaiter une bonne années, je souhaitais vous dire que mon projet avance, et que de fil en aiguille, les objet et le système d'éducation sexuelle que je compte concevoir pour mon diplôme de fin d'année me semblent de plus en plus clairs.

Terrain d'implantation

Dans un premier temps, je me fait une idée beaucoup plus précise de son terrain d'implantation. Pour le choisir, je me suis positionné comme répondant aux textes de la loi Aubry de 2001, qui oblige toutes les écoles, collèges et lycées à fournir trois séances d'éducation sexuelle annuelles. Puisque son application est est quasiment inexistante, il est pertinent de chercher à résoudre ce problème en implantant mon projet au sein de ces institutions scolaires. De l'autre coté, je me référe à mes expérimentations au vaisseau qui m'ont montré que les réactions autour des stéréotypes de genre d'orientation, et surtout d'amour, apparaissent avant l'adolescence. C'est pourquoi il me semble judicieux d'intervenir dans les classes d'écoles élémentaire, entre 7 et 11 ans, bien avant l'âge de la puberté. En effet, même si les questions sur l'identité personnelle ne sont qu'à un stade de bourgeon, les questions sur la tolérance, l'acception de l'autre et la différence, elles, sont centrales.

Types de réalisations

Il s'agit alors de proposer un kit à l'école élémentaire pour aider les professeurs, qui ne peuvent avoir ni le temps, ni les moyens et le courage de parler de ce sujet sensible, à parler plus facilement de sexualité à leur élèves. Dans ce kit, il y aurait plusieurs types de réalisations :

Il y a dans un premier temps des activités à faire en classe ou dans la cours de récréation( jeux de table, de volumes et d'espaces ). Ces activités peuvent notamment créer le dialogue entre les enfants à propos de la sexualité. Il me semble que l'atelier « Discussion de salle de bain » peut-être un exemple de ce type de format.

Ensuite, nous pouvons imaginer des jeux moins coûteux, à distribuer aux élèves et à amener à la maison, pour exporter le dialogue hors des murs de l'école, notamment avec les parents ( des jeux de cartes, des idées d'activités à faire à la maison avec les objets du foyer).

Également, il me semble de plus en plus évident de créer un objet totem. Un objet personnel à l'enfant, personnalisable et évolutif. Cet objet lui permettrait de s'exprimer à propos de son identité, de ses envies, ses goûts, et dans un second temps de pouvoir avoir du recul sur lui même pour tenter de prendre conscience de sa sexualité. D'une façon métaphorique, cet objet pourrait lui permettre d'externaliser concrètement sa sexualité pour pouvoir la contempler et en prendre conscience. D'une façon plus pragmatique, cet objet permettrait à l'enfant d'avoir un rapport avec les questions de la sexualité de façon plus continue, moins épisodique et sporadique comme pouraient le procurer ces « trois séances annuelles ». Il faut notamment réfléchir à la place donnée à l'intimité avec cet objet. Dans l'idéal, il faudrait que cet objet ne soit pas aussi secret qu'un journal intime, car il me semble qu'il serait très utile qu'il soit consultable par les parents ou les camarades de l'enfant, toujours dans le but d'attiser le dialogue. Avec cette premier approche, cet objet prendrait la forme d'un carnet interactif, mais je me laisse encore la liberté de le repenser pour améliorer sa forme.

Partis pris

Depuis le début de l'année, j'ai établi deux partis-pris qui sont assez ancrés dans mon projet pour qu'ils soient encore modifiable, c'est pour cette raison que je vous les partage :

Mon approche de l'éducation sexuelle est premièrement très claire : En ce moment, la plupart de ses programmes consistent à entrer dans la sexualité via la biologie, notamment avec les questions de reproduction ou de puberté. Le problème avec cette approche, même si elle est sécurisante parce qu'elle se base sur des données scientifiques, c'est qu'elle entraîne une vision naturaliste de la sexualité. En effet, étant donné que nos attributs sexuels biologiques tendent à promouvoir inconditionnellement le rapprochement entre un homme et une femme, notamment à cause de l'imbrication des appareils génitaux ou la correspondance des gamètes pour l'enfantement, on va promouvoir le couple hétérosexuel comme le centre des relation sexuelle, et par exention la norme amoureuse. Pour éviter cette impasse réductrice, je compte proposer une entrée dans la question de la sexualité par le relationnel, en parlant d'affection, d'attirance, et du sentiment d'amour.

Je pense aussi, comme je vous l'ai déjà dit, utiliser les objets du quotidien dans la création des différentes productions. Car rappelons nous en, la sexualité est un sujet tabou. Il s'agit alors d'utiliser des objets auxquels nous sommes habitués, pour parler de choses auxquels nous ne sommes pas habitués, et ainsi faire de la sexualité un sujet quotidien.

Maintenant que tout ceci est dit, il ne me reste plus qu'à continuer à produire, ce qui, rappelons le, prend le plus de temps. Mais de toute façon, ça m'est égal, je n'ai plus assez de larmes en moi pour pleurer jusqu'à la fin de l'année.

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